"Ils n'entendent pas... alors on ne dit plus rien"
Vous est-il arrivé de penser très fort lorsqu’on sollicite votre avis : « Ils n’entendent pas, alors on ne dit plus rien ? »
Dans les grands groupes ou les institutions, j’entends cette phrase à longueur de temps. N’est-ce pas d’ailleurs ce que nombre d’entre nous éprouvons souvent en tant que citoyens ? Le sentiment que nos gouvernants se montrent parfois bien sourds – par-delà bavardage et promesses.
Au travail, beaucoup finissent par se taire… et subir. On fait « comme si ». Dans la durée, c’est quand même moins pénible que l’impression de se battre continuellement contre des moulins à vent.
Quoique ! À l’usage, ces faux-semblants se révèlent bien coûteux. En termes de relations, d’abord : c’est quoi un monde où chacun s’emploie à éviter de dire les choses et se résigne à ce qui ne va pas ? Ensuite, parce l’accumulation de non-dits conduit à une accumulation de problèmes invisibles. Non décelés, ceux-ci sont par définition impossibles à traiter.
Un jour, tout à coup, il y a blocage. Ou explosion. C’est le syndrome de la cocotte-minute, ou de la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Alors, les dirigeants s’étonnent : on avait pourtant tout bien fait, non ? Les démarches participatives, l’intelligence collective, le baromètre social, le bien-être au travail… Personne n’avait rien dit !
L’antidote ? D’abord retrouver le chemin du parler vrai. Se dire les choses comme elles sont – et aussi les entendre lorsqu’elles sont dites. Chacun peut y contribuer à son niveau.
Le parler-vrai, une gageure ? Je vous propose bientôt une conférence-atelier pour vous mettre en jambes. À suivre…