La chanson de Stromae, vous connaissez ? Elle m’évoque l’ambiance qui règne dans les réseaux : FOR-MI-DA-BLE (prononcez : « BLEU ») ! On y pratique, vous connaissez, cette espèce de convivialité forcée. Comme disait mon fils lorsqu’il avait 3 ans, c’est O-BI-GÉ !
Par exemple :
- « Tu vas bien ? Ça faisait longtemps ! »
- « Oui, super ! Et toi ? »
- « Génial. Tu sais quoi ?... »
Et allez les exploits, la carrière prestigieuse, les enfants qui cartonnent…
La vraie vie, quoi. On n’a que des histoires formidables à raconter.
Au milieu de tout ça, on se sent parfois un peu – comment dire ? – décalé ! D’ailleurs, c’est Stromae lui-même qui le dit : « Tu étais formidable / J’étais fort minable / Nous étions formidables. » On s’emploie quand même à faire bonne figure. On fait « comme si ».
Mais que penser de relations qui reposent sur cette injonction implicite de faire valoir ses réussites ? Comment réagir à des manifestations d’enthousiasme effréné autrement que par des éloges un peu surfaits ? Que dire lorsque le superlatif s’impose comme mode de communication là où la nuance serait bienvenue ?
Assurément, le parler vrai pourrait davantage se pratiquer dans les réseaux. Il ne contrevient pas à ce qui en est le moteur, l’état d’esprit positif. Mais il autorise une dynamique assise sur des échanges plus consistants… et autrement plus constructifs.
Je vous y convie prochainement avec une conférence/atelier pour commencer à vous y exercer ! À suivre…