Je choisis à dessein le titre de ce beau roman de Jane Austen (« Sense and sensibility ») pour évoquer ce que nombre d’entre nous connaissent et pratiquent : le mélange des genres.
On pense bien sûr en premier lieu aux entreprises familiales, où des intérêts divers cohabitent avec des sentiments qui le sont tout autant. Cela concerne aussi bien d’autres situations où l’affectif s’invite dans les relations de travail.
La promesse est assurément séduisante. S’agissant des entreprises familiales, on parle de confiance, de la sécurité qu’offre une culture commune, d’une communication plus aisée entre gens qui se comprennent, de solidarité…
Dans la pratique, c’est (parfois) une autre affaire. Rivalités familiales, ressentiments cachés, vieilles rancunes et jalousies peuvent s’inviter subrepticement là où un peu de sagesse ne nuirait pas. Quant à l’affectio societatis entre amis, il ne résiste pas toujours aux soubresauts de la vie de l’entreprise, ni des intéressés. Plus généralement, exprimer son désaccord, voire son mécontentement, à quelqu’un qu’on apprécie ou qu’on aime n’est pas si évident.
C’est ainsi que s’installent insidieusement des modes relationnels figés – ainsi qu’une pratique détestable, les apartés incessants (entendez : parler des gens derrière leur dos… mais rarement en face).
Peut-on faire autrement ? Bien sûr, à la fois pour préserver les sentiments… et la raison !
Je vous propose de faire bientôt le premier pas avec une conférence/atelier, qui permet déjà de se dire ensemble qu’on gagnerait à se parler un peu plus vrai. À suivre…
