Transitions 2050 : offrir un peu de prévisibilité à l'imprévisible
Pourquoi présenter ainsi les scénarios "Transitions 2050" élaborés par l'ADEME ?
1) Nous sommes tous concernés par le sujet. Bien sûr tributaires d'une nouvelle donne qui va se traduire par des contraintes et des obligations, des changements dans nos modes de vie, des précautions à observer et des mesures à prendre… Mais aussi acteurs de cette transition : chercheurs à titre individuel et collectif de façons de faire plus appropriées et d'idées permettant d'avancer, générateurs de pratiques mieux pensées, producteurs d'innovations de toute nature et de toute dimension…
2) La plupart d'entre nous avons envie de disposer d'un peu de perspective, d'une certaine visibilité sur l'avenir. C'est humain. Centrés sur les évolutions concernant les usages et les modes de vie, ces scénarios offrent une vision concrète et compréhensible de possibles dans l'avenir. Avec leurs différences et leurs contrastes, et sans aucune garantie que le futur ressemble à l'un d'entre eux. Il y a même peut-être une seule chose dont nous pouvons être certains : c'est que l'avenir sera ce que nous aurons inventé (ou pas)… mais qu'il est absolument imprévisible.
3) Nous avons besoin d'images claires et de projections parlantes pour nous positionner. Nous positionner, c'est-à-dire : dépasser l'anxiété qui s'immisce assurément face à des enjeux aussi considérables ; nous forger une opinion circonstanciée, prendre position dans le débat public ; agir là où nous sommes et où nous pouvons prendre la main ; nous (re)créer des marges de manœuvre, des ouvertures. Bref, réinventer, individuellement et collectivement, un futur désirable tenant compte de nouvelles contingences.
Et, bien sûr, en filigrane se profile la question qui me tient professionnellement à cœur : celle de la (bonne) gouvernance d'une telle transformation.