Des milliers d'entretiens… peut-être même des dizaines de milliers.
Cela fait bien longtemps que je ne compte plus.
Bien sûr, il y a tous ceux réalisés à titre professionnel, dans le cadre de mes missions.
Mais l'écoute, l'observation, l'intérêt pour l'autre, ça devient une manière d'être.
Dans les cafés, dans la rue, au marché.
Avec un médecin, une conductrice de bus ou un responsable de rayon dans un grand magasin.
Au fil de mes pérégrinations et au gré de mes lectures.
Toute occasion est bonne à prendre.
Quel rapport avec la transformation ?
D'abord, une certaine idée de l'humain. Il m'a toujours paru essentiel de sentir comment ceux qui étaient concernés appréhendaient et vivaient une transformation qu'ils n'avaient pas choisie.
Ensuite, une logique d'efficacité. Dans la complexité, les intentions initiales, aussi pertinentes soient-elles et bien mises en musique, ne se traduisent pas toujours dans la réalité. Mieux vaut donc s'en enquérir et prendre la mesure de ce qui fonctionne – ou pas.
En pratique, on peut (parfois) sauter cette étape en espérant gagner du temps. Ou alors en mode "test and learn" – pour voir.
Ce n'est pas sans conséquences.
L'une des plus insidieuses est probablement la perception qu'ont les intéressés d'un manque de considération à leur égard.
C'est ce que j'entends. Et ce n'est clairement pas de nature à faciliter les transformations.
Gilets jaunes et gouvernement, enjeu d'avenir