"Responsabilité : les décideurs publics peuvent-ils prendre des risques ?" C'est la thématique choisie pour les 26e Rencontres des Acteurs publics qui ont débuté ce matin à la Cour des Comptes.
Il y a été question, je dirais "presque comme d'habitude"…
- de crise,
- de confiance,
- du besoin de décideurs publics inventifs et audacieux,
- de retrouver le sens de la réforme,
- de participation citoyenne,
- d'évaluation des politiques publiques,
- de la nécessité de rendre compte,
afin de réconcilier l'action publique avec les citoyens.
De mon point de vue de praticienne obsessionnelle de ce qui "marche", quelque chose de différent et d'extrêmement important a été dit par le directeur de l'IGN, Sébastien Soriano : "On a trop séparé la décision de l'exécution".
En peu de mots, voilà ainsi résumé l'essentiel de ce qui pose problème dans la transformation. La ligne de démarcation conceptuelle (et pratique) entre décision et exécution entrave les transformations, lorsqu'elle ne les rend pas complètement inopérantes.
Or c'est sur ce paradigme qu'ont été conçues structures et modes de gouvernance.
Comment opérer une véritable transformation culturelle ? Comment co-construire sur de nouvelles bases une éthique de la responsabilité dans un système (re)configuré pour transformer ?
Telles sont les questions à traiter pour concrétiser des transformations, au-delà de l'incantation ou de l'intention – aussi sincère soit-elle.
J'ajoute quelques éléments de compte rendu non autorisé, toujours du même orateur.
"Quand on parle de transition écologique, ce n'est pas de mieux décider qui va rendre les choses opérationnelles. On embarque par l'action, même sur de petits projets. On crée des points de contact par contamination, c'est la clef de l'efficacité. Le vrai sujet n'est pas de rendre compte, mais comment on fait mieux de l'action publique."
Pensée limpide, simplicité du propos. Tout est dit.
Cela n'enlève rien à la complexité du sujet.
