Le phénomène n'est pas nouveau, mais la pratique se répand. Dans les entreprises et collectivités de toute sorte, fleurissent des guides de bonnes pratiques assumés au plus haut niveau, par les dirigeants.
De l'efficacité des réunions ("pourquoi pas debout ?") aux conditions d'une bonne concentration ("travailler hors connexion") en passant par le rangement de son espace de travail, l'incitation à éviter d'incommoder ses collègues avec les odeurs de repas pris sur le pouce ou "ne pas craindre d'être moteur du changement"… les prescriptions relèvent d'un bon sens manifestement échoué sur l'autel de la modernité.
L'intention est louable. On peut s'interroger sur la méthode. Pour ceux qui savent ce que vivre et travailler ensemble veut dire, recevoir ce type d'injonctions est juste… infantilisant et même humiliant. Quant aux autres, il est douteux qu'ils lisent au-delà de la première ligne – s'ils ont fait l'effort d'ouvrir la pièce jointe.
Il est vrai qu'en son temps la RATP avait jugé utile de placarder des affichettes dans les bus pour signifier qu'il fallait dire "Bonjour !" au conducteur. Cherchons l'erreur…