Dialogue avec mon fils qui travaille cet été dans un magasin Monoprix à Lyon.
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Moi : Je ne sais pas comment c'est dans "ton" Monoprix ? Dans le "mien", le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est pas très bien approvisionné. Parce que c'est le mois d'août ?
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Lui : Pas du tout. Chez nous, certains croulent sous les stocks, et d'autres n'ont rien pour remplir leurs rayons. Et quand les cadres viennent faire leur visite de contrôle, ils nous demandent : "Mais pourquoi c'est vide, là ?" !
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Moi : Mais alors à quoi servent les codes-barres qui sont censés automatiser la gestion des stocks ?
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Lui : Ah je ne sais pas. On râle tous, mais on nous soutient que le RAO [Routage Assisté par Ordinateur] fonctionne très bien, alors… Les planogrammes établis des mois à l'avance pour la mise en place ne correspondent ni aux rayons, ni aux emballages qui parfois ont changé de taille entre-temps. Ceux qui programment ces trucs le font de façon théorique sans tenir compte de ce qui se passe en pratique.
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Moi : Bienvenue dans le monde [parfois] absurde de l'entreprise !
Conclusion : on entre peut-être dans l'ère de l'intelligence artificielle… mais il reste clairement quelques stigmates de la bêtise naturelle.