Les neurosciences et ce qu'elles offrent comme potentiel de compréhension des processus cognitifs comportent d'indéniables vertus.
Appliquées à la transformation, elles commencent à faire entendre une petite voix jusqu'alors peu audible : le cerveau humain est fait pour apprendre et s'adapter. Autrement dit : il est conçu pour le changement.
En matière de transformation, les méthodes et pratiques qui prévalent sont le plus souvent fondées sur le concept bien connu de "résistance au changement". Or, non seulement on découvre que celles-ci procèdent d'un préjugé. Mais, de plus, elles conduisent à combattre ceux-là mêmes qui sont supposés être les acteurs du changement. Ainsi l'idée même de la résistance crée-t-elle la résistance. Le préjugé se nourrit ensuite de la démonstration par la preuve. CQFD.
Cette nouvelle grille de lecture dûment estampillée par les neurosciences cognitives favorisera-t-elle l'émergence de nouvelles approches du changement ? Plus justes dans leur compréhension des ressorts des personnes concernées, plus respectueuses de leurs postures et de leurs apports respectifs, in fine plus efficientes dans l'orchestration et la mise en œuvre des transformations à opérer… On peut l'espérer.